La dernière œuvre du poète Gérard de Nerval, Aurélia, a suscité en C.G. Jung un intérêt tel qu’il la cite dans plusieurs de ses écrits et lui consacre deux conférences.
Nerval, dans ce récit amplement biographique, fait une large place aux rêves, aux imaginations, aux visions, aux pressentiments qu’il a eus peu avant de mourir, de se suicider. Jung relate ces rêves et visions, et les commente. Puis, dans une discussion qui suit l’une des conférences, il répond aux questions des participants, explicitant certaines images marquantes, certains points de la vie de Nerval.
Une Introduction à ces conférences, écrite par Craig E. Stephenson, replace l’expérience de Nerval et les interprétations de Jung dans le contexte de la psychiatrie française de l’époque et trace quelques parallèles entre Aurélia et le Livre rouge de Jung.
Grâce à ce livre se trouve explicitées les conceptions de Jung sur l’art et sur l’artiste, ainsi que son point de vue plus général : la réalité des images émanant de l’inconscient n’est pas esthétique, elle concerne la vie elle-même, ce qui implique une responsabilité éthique de la part du rêveur.
Psychiatre suisse, Carl Gustav Jung (1875-1961) a consacré sa vie à explorer l’inconscient. Ses recherches l’ont poussé à se rapprocher de Freud, puis à s’en démarquer. On lui doit des découvertes importantes comme l’inconscient collectif, l’ombre, l’animus et l’anima ou le Soi (le divin dans l’homme). Son immense culture lui a permis de s’appuyer sur des civilisations très diverses pour étayer ses dires.