Directrice de thèse : Professeur Sophie de Mijolla-Mellor
Soutenue le 15 Juin 2010 à l’Université Paris 7 – Denis Diderot – UFR de Sciences Humaines Cliniques – Ecole Doctorale “Recherches en psychanalyse et psychopathologie” – Doctorat de Psychopathologie et Psychanalyse
Jury : Professeur Claude LORIN, Université de Reims, Professeur Marie-Claude FOURMENT, Université de Nanterre, Professeur Anne BRUN, Université de Lyon, Professeur Christian GAILLARD, ENSBA.
Partant de son expérience clinique de la schizophrénie, Jung élabore entre 1902 et 1911, la théorie d’une libido bisexuelle, dont la source se trouve dans un féminin archaïque, hermaphrodite des origines. Quelles conséquences cette position a-t-elle quant à la définition de l’inconscient ? Considéré comme réalité première, celui-ci, animé de plusieurs instincts, est constitué d’images impersonnelles (archétypiques), qui en sont les représentations. Dans ce contexte, comment la sexualité infantile s’élabore-t-elle ? A partir des cas Schreber (Freud) et Schwyzer (Jung), cette thèse explore la théorie jungienne de l’inconscient, le féminin archaïque et sa symbolisation, ainsi que l’émergence du moi dans la confrontation à ce même féminin. L’altérité, intérieure et extérieure, concept jungien fondamental, se représente par des figures inconscientes, de l’ombre d’une part, ainsi que des figures complexes, féminines pour l’homme, masculines pour la femme. L’amour de transfert s’avère-t-il teinté de cette complexité et de quelle manière ? C’est la question qu’à partir du traitement de Sabina Spielrein, à l’origine des échanges sur ce sujet entre lui et Freud, Jung a longuement travaillée.
Mariette Mignet