Le féminin et l’amour de l’autre

France Schott-Billmann

Marie-Madeleine, la sainte éplorée aux longs cheveux est une des figures du féminin dans notre mythologie populaire. Derrière le couple qu’elle forme avec Jésus se profilent tous les couples de l’Antiquité victimes d’une séparation dramatique : un dieu (Osiris, Baal, Adonis, Dionysos…), brutalement arraché à l’amour d’une Déesse, descend aux Enfers avant de renaître transfiguré.

Ces mythologies gréco-orientales ont recueilli l’héritage des cultes mystiques de la Déesse-Mère adressés aux puissances de la Nature. Ils représentent le divin non pas comme un dieu unique, mais comme un couple masculin-féminin, marqué du tragique de la perte, qui est l’expérience du féminin dans l’humain. Dans les Mystères antiques l’union des contraires se ritualisait dans des expériences de transe. Elles faisaient revivre les moments extatiques qui, des premières découvertes de l’enfant à l’amour entre adultes, guident le désir humain vers ce qui est l’objet du désir féminin : le sublime.
Aujourd’hui, dans notre société en perte de repères et en assèchement mythologique, diverses manifestations semblent annoncer le retour de ces contenus féminins refoulés par les trois grands monothéismes.

Psychanalyste lacanienne, France Schott-Billmann a beaucoup échangé et travaillé avec les psychanalystes jungiens. Son livre, très oecuménique est une sorte de synthèse des trois monothéismes psychanalytiques.
Marie-Madeleine, avatar d’un mythe ancestral
_ Éditions Odile Jacob

Format : 14,5 cm x 22 cm

304 pages

Prix : 23 €

Parution septembre 2006

ISBN 2-7381-1808

Voir le site

Partager