Volume 7
000158 – Sur la psychologie de l’inconscient.
Préfaces. (1916)
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 1-8), & Jung, LA PSYCHOLOGIE DE L’INCONSCIENT, Georg, Genève 1963, (p.19-29)
Les cinq préfaces de ce volume montrent que l’œuvre originale, « La psychologie des processus inconscients », a été révisée et remaniée de nombreuses fois. Dans les éditions de 1917 et 1918, il était indiqué que cette œuvre visait à donner un large aperçu de la nature et de la psychologie de l’inconscient. L’intérêt croissant porté à la psyché et à l’inconscient chaotique de l’homme est considéré comme une des conséquences de la première guerre mondiale. En stimulant l’auto-réflexion, cet intérêt est considéré comme une tendance favorable dans la mesure où la psychologie des nations et celle des individus sont liées. On exprime l’espoir que le retour des individus vers leur être le plus profond aboutira à la guérison des maux de l’époque. Il est fréquemment précisé que cette œuvre tente de rendre familière une science en plein développement mais hautement compliquée. La tentative ne cherche pas à être exhaustive mais à fournir une information de base utilisable comme introduction à l’inconscient. Explorant un territoire virtuellement vierge, cet essai peut comporter des insuffisances et des erreurs. La préface de la 5è édition, celle du présent volume, précise que les versions précédentes ont été entièrement révisées et que ce qui concernait les types psychologiques a été réintroduit dans un volume séparé intitulé « Les types psychologiques ».
000159 – Sur la psychologie de l’inconscient
I.Psychanalyse. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 9-18), (§ 1 à 15), & Jung, LA PSYCHOLOGIE DE L’INCONSCIENT, Georg, Genève 1963, (p.29-45)
Bref survol des théories qui, partant de la psychologie expérimentale, ont conduit à la psychothérapie des névroses ; analyse d’un cas illustrant le rôle de l’inconscient dans le développement des névroses. — une névrose hystérique – illustre ce qu’on appelle la théorie traumatique. Nombreux autres cas de névroses hystériques évoqués. Freud a prolongé le travail de Breuer en posant le problème en termes de « prédisposition », vocable utilisé pour signifier le rôle d’un traumatisme précoce dans les névroses. Analyse détaillée des troubles hystériques d’une jeune femme pour montrer le double rôle d’un trouble d’ordre érotique : comme présence d’un traumatisme et comme facteur déclenchant de la névrose.
000160 – Sur la psychologie de l’inconscient
II. La théorie de l’Eros. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 19-29), (§ 16 à 34), & Jung, LA PSYCHOLOGIE DE L’INCONSCIENT, Georg, Genève 1963, (p.46-62)
Une discussion générale sur le rôle et la place du conflit érotique dans les névroses précède l’analyse des techniques de psychanalyse et de thérapie. Examen du rôle du conflit sexuel dans le développement de la psychanalyse. Les méthodes pour analyser l’inconscient sont l’hypnotisme, l’association et l’analyse des rêves. Description de la méthode la plus importante : l’analyse des rêves. Un rêve est présenté en exemple et évalué en fonction de la théorie soutenant la réalisation d’un désir. On explique que la psychanalyse freudienne cherche à rendre conscients les instincts animaux afin de les inclure dans un tout souhaitable. Examen de la théorie freudienne selon laquelle le refoulement de la sexualité est au fondement des névroses mais bien que son principe soit vrai et fondé sur la réalité, cette théorie est néanmoins unilatérale et exclusive. Une approche plus large de l’éros en tant qu’énergie est proposée comme la clé qui mènera à ce que recherche la psychanalyse : l’harmonie entre l’esprit et l’instinct.
000161 – Sur la psychologie de l’inconscient
III. L’autre point de vue : la volonté de puissance. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 30-40), ( § 35 à 55), & Jung, LA PSYCHOLOGIE DE L’INCONSCIENT, Georg, Genève 1963, (p.63-81)
Analyse et comparaison entre la théorie freudienne fondée sur l’éros et celle d’Adler qui se fonde sur la volonté de puissance. L’instinct de conservation et sa relation à la volonté de puissance sont considérés sous l’angle des enseignements de Nietzsche. Une analyse des dangers cachés dans « l’identi¬fication à l’ombre », c à d exclusivement à l’un des instincts, explique l’unitéralité névrotique de Nietzsche. On pointe l’importance de l’éros et de la volonté de puissance qui se manifestent dans la tendance vers la préservation de l’espèce et l’auto-conservation. Wagner est cité succinctement comme l’avocat de la premi¬è¬re et Nietzsche comme celui du pôle opposé. Etude détaillée d’un cas clinique en fonction des deux perspectives : celle de Freud, persuadé qu’une névrose dépend de circonstances antérieures (causalité), et celle d’Adler qui rétorque que les raisons ultimes sont essentielles. L’analyse freudienne se concentre sur l’éros, l’approche adlérienne insiste sur l’instinct de pouvoir et elles s’opposent mutuellement. Une référence
000162 – Sur la psychologie de l’inconscient
IV. L’autre point de vue : Le problème du type d’attitude. (1916)
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 41-63), ( § 56 à 96), & Jung, LA PSYCHOLOGIE DE L’INCONSCIENT, Georg, Genève 1963, (p.82-119)
On explique par les attitudes introvertie et extravertie l’opposition entre les points de vue freudien et adlérien. On estime que les théories reflètent les particularismes de leur auteur et ont donc souvent un point de vue limité. Les deux théories réellement différentes sur les névroses, l’une mettant l’accent sur l’objet, l’autre privilégiant le sujet, sont considérées comme les manifestations de l’antagonisme des attitudes. La personnalité introvertie se focalise sur le sujet, le type extraverti sur l’objet. Néanmoins, ces attitudes peuvent rarement être observées à l’état pur. Analyse des dynamiques relationnelles entre personnalités de type différent. A l’inverse des points de vue freudien et adlérien, les névroses paraissent parfois être au service de fonctions auxiliaires utiles. On critique Freud et d’Adler qui refusent de reconnaître le rôle inexorable de l’irrationnel dans l’évolution tant de l’humanité que de l’individu. La majeure partie de la controverse est centrée sur l’énergie psychique définie comme « libido ». Des exemples sont donnés pour démontrer que l’énergie psychique libérée au cours du traitement suit une voie imprévisible connue du seul inconscient. Cette énergie prend sa source dans la tension des opposés et ne peut être efficace qu’après avoir trouvé la pente qui lui convient. Plusieurs théories, toutes fondées sur des types opposés, sont citées. Il semble que pour faire progresser un traitement, c à d réussir un équilibre psychique, on doive reconnaître le principe des opposés. 8 références.
000163 – Sur la psychologie de l’inconscient
V. L’inconscient personnel et l’inconscient collectif (ou transpersonnel). (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 64-79), (§ 97 à 120), & Jung, LA PSYCHOLOGIE DE L’INCONSCIENT, Georg, Genève 1963, (p.120-145)
Présentation de l’idée d’inconscient collectif et analyse de son rôle dans le processus du transfert en psychothérapie. On trouve dans les anciens mythes et les religions primitives un guide relatif à l’existence de l’inconscient collectif. La conservation de l’énergie découverte par Robert Mayer démontre l’évidence des actions de l’inconscient transpersonnel et la manière dont les archétypes, ou images primordiales, peuvent contribuer parfois à notre progression intel¬lectuelle. Inversement, les effets néfastes de l’introjection et de la projection sont mis en avant. La transition entre les deux phases – instinctuelle et culturelle – de la vie est analysée en fonction de la loi psychologique de l’énandiodromie – la force des opposés – d’Héraclite. 12 références.
000164 – Sur la psychologie de l’inconscient
VI. La méthode synthétique ou constructive. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 80-89), ( § 121 à 140), & Jung, LA PSYCHOLOGIE DE L’INCONSCIENT, Georg, Genève 1963, (p.146-160)
On propose que la traditionnelle méthode réductrice de l’analyse des rêves soit suivie d’une synthèse quand les symboles proviennent de l’inconscient collectif. Le bien fondé de cette approche est démontrée par une analyse détaillée d’un rêve pour lequel on utilise les deux modes d’interprétation : directif et synthétique. Le processus tendant à concilier le conscient et l’inconscient, ou à travailler avec le réel et l’imaginaire, est nommé fonction transcendante. Le rêve d’une femme est interprété en fonction des deux approches et sert à confirmer l’utilisation de la méthode synthétique. Ce processus constructif (subjectif) renvoie au patient ses images oniriques alors que la méthode analytique (objective) de Freud assimile les images oniriques à des objets du monde réel. Il est recommandé au thérapeute de rechercher les thèmes archétypiques lorsque l’interprétation analytique du rêve n’apporte plus de nouvelles informations. Si ces thèmes sont trouvés, la procédure interprétative doit évoluer en ce sens. 2 références.
000165 – Sur la psychologie de l’inconscient
VII. Les archétypes de l’inconscient collectif. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 90-113), (§ 141 à 191), & Jung, LA PSYCHOLOGIE DE L’INCONSCIENT, Georg, Genève 1963, (p.161-200)
L’analyse détaillée des rêves de deux patients (une femme et un homme) sont cités pour montrer l’importance des archétypes dans la mise à jour des contenus de l’inconscient. L’examen des rêves démontrent que le contenu de l’inconscient collectif est fréquemment projeté sur des personnes de l’entourage immédiat. Mention particulière pour la « bête noire », un archétype communément projeté sur elles ; plusieurs exemples à son propos et à d’autres symboles tirés de la littérature, la religion et l’histoire. On définit le but du rêve : les rêves ont un rôle compensatoire, ils aident à maintenir l’équilibre psychique et servent de régulateur mental. L’analyse du rêve du patient mâle démontre que les symboles et les métaphores du rêve anticipent la vraie thérapie. L’un des thèmes fondamentaux révélés dans l’analyse des rêves est celui du « processus d’individuation » défini comme le but de la fonction transcendante, c à d faciliter la découverte de la totalité potentielle originelle de l’individu. Toute la démonstration consiste à monter combien il est important que le thérapeute acquiert une totale compréhension des rêves et des multiples manifestations de l’inconscient. Une telle compréhension permet au thérapeute d’éviter la formation de résistances inconscientes et d’utiliser le facteur thérapeutique de la compensation. 3 références.
000166 – Sur la psychologie de l’inconscient
VIII. Remarques générales sur l’approche thérapeutique de l’inconscient. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 114-118), ( § 192 à 200), & Jung, LA PSYCHOLOGIE DE L’INCONSCIENT, Georg, Genève 1963, (p.201-209)
Description des risques et des bénéfices d’une meilleure compréhension de l’inconscient et référence à la contribution de Freud, Adler et Nietzsche en ce domaine. Les dangers inhérents à l’inconscient sont pointés et référence est ainsi faite aux psychoses latentes, contrôlées par une normalité artificielle, et aux incidents publics qui prennent souvent la forme d’une tendance aux accidents. La face positive de l’inconscient est néanmoins évoquée : l’accès à son potentiel thérapeutique avantagera celui qui peut et désire une meilleure différenciation. L’harmonie ne peut se réaliser qu’au moyen de cette fonction transcendante. Il est conseillé au thérapeute de saisir les besoins de l’individu car aucune formule ne peut indiquer quand et comment un traitement peut être efficace. En conclusion, remarques concernant les perspectives radicalement différentes des praticiens de la psychologie médicale, ce qui multiplie les difficultés du lecteur novice en la matière. Tous les chercheurs élaborent des théories à partir de leur cadre de référence intellectuel et des expériences de leur seule vie. Ces approches sont rapprochées de celles de Freud pour les en différencier…
000167 – Sur la psychologie de l’inconscient. Conclusion. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 119), (§ 201), & Jung, LA PSYCHOLOGIE DE L’INCONSCIENT, Georg, Genève 1963, (p.210-212)
La valeur des pages précédentes est laissée à l’appréciation du futur et on s’excuse de la difficulté de leur contenu. Tous ceux qui s’aventurent dans un nouveau domaine sont encouragés, mais doivent être prudents. Pour pouvoir progresser dans le domaine du comportement humain, la psychologie de demain doit avoir une assise étendue qui englobe les émotions humaines et les contenus aussi bien de la psyché que de la pensée.
000168 – Dialectique du moi et de l’inconscient. Préfaces (1928)
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 123-125), & Jung, DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT, Gallimard, Paris 1964, (p.17-20)
Le but de l’ouvrage, « La relation (la « dialectique ») entre le moi et l’inconscient », est exposé dans les préfaces des deuxième (1935) et troisième (1938) éditions : récapituler 28 années d’expérience psychologique et psychiatrique pour élaborer une conception rationnelle de l’inconscient. L’idée que l’évolution de l’inconscient représente un processus indépendant – un point de vue qui se distingue des théories de Freud – remonte à une étude sur le somnambulisme faite en 1902. L’ouvrage actuel décrit la relation entre conscient et inconscient, sans toutefois prétendre apporter une réponse définitive quant à la nature et l’essence de l’inconscient. La philosophie orientale s’est intéressée durant des siècles à des problèmes similaires et représente ainsi un matériel de comparaison appréciable. 2 références.
000169 – Dialectique du moi et de l’inconscient.
Partie 1. Les effets de l’inconscient sur le conscient
I. L’inconscient personnel et l’inconscient collectif. (1928)
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 127-138), (§ 202 à 220), & Jung, DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT, Gallimard, Paris 1964, (p.23-45)
Définition de l’inconscient personnel et collectif ; le point de vue de Freud sur l’inconscient personnel – réservoir de contenus refoulés – est élargi afin d’y inclure des contenus conscients précédemment énergétisés aussi bien que des perceptions sensorielles subliminales. On considère que l’inconscient agit de façon compensa¬trice, engendrant la semence de pensées conscientes ultérieures. Ces processus inconscients et tous les contenus inconscients engrangés durant la vie indi¬viduelle composent l’inconscient personnel. Présentation d’un cas qui révèle la présence de certains contenus dépassant le champ de l’expérience individuelle. On explique la présence de ces contenus en postulant l’existence d’un inconscient collectif. Pour illustrer cette hypothèse, présentation du cas d’une patiente dont les bénéfices liés au transfert avaient atteint l’extrême limite. Afin de découvrir une base plus durable de guérison, analyse de rêves supposés révéler des processus et les désirs cachés. Dans l’un de ces rêves, l’analyste y avait des proportions d’un surhomme rappelant celui d’un gigantesque père primordial. Ce rêve contenait également, sous forme de vent, l’image de Dieu ; elle fut interprétée comme le désir, chez la patiente, d’un engagement absolu. Cette image n’est pas un contenu personnel, car la patiente agnostique concevait Dieu comme une force vitale abstraite et elle ignorait que la phrase « Dieu est esprit » est la traduction libre de la phrase originale du Nouveau Testament en grec : « Dieu est souffle ». C’est ainsi qu’une image à caractère historique et diffusée de par le monde revit à travers une fonction psychique naturelle. On conclut alors que l’inconscient contient non seulement des éléments personnels mais également des éléments impersonnels et collectifs sous la forme de catégories conceptuelles héritées – ou archétypes. En outre, il est démontré que ces archétypes peuvent devenir conscients via le mode analogique primitif de penser particulier aux rêves. 4 références.
000170 – Dialectique du moi et de l’inconscient.
Partie 1. Les effets de l’inconscient sur le conscient
II. Phénomènes résultant de l’assimilation de l’inconscient. (1928).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 139-155), (§ 221 à 242), & Jung, DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT, Gallimard, Paris 1964, (p.47-77)
Etude des effets salutaires consécutifs à la conscience et à l’assimilation de l’inconscient ; examen des dangers inhérents à la découverte de l’inconscient collectif. Lorsqu’il découvre les contenus de son inconscient person¬nel, l’individu est de façon caractéristique soit indûment en inflation, soit déprimé. Ces deux états sont des réactions à la levée des anciennes barrières conscientes que la découverte de l’inconscient produit inévitablement. Lorsque les oppositions entre le conscient et l’inconscient se rejoignent, l’analysant se sent soit maudit par le démon soit défendu par le dieu, tous jusqu’alors ignorés en lui. La cure consiste à mettre en avant la possibilité individuelle de reconnaître que les deux ensemble renferment la réalité de l’individu. Cependant, si des éléments de l’inconscient collectif sont ramenés avec l’inconscient personnel, le résultat peut être catastrophique. Les contenus de l’inconscient transpersonnel sont des entités vivantes et la découverte de leur existence dans sa propre psyché peut amener la désintégration de la personnalité. Le développement de la personnalité exige une différenciation très stricte entre l’individu et la psyché collective. Une différenciation partielle ou confuse peut mener à une fusion de l’individu avec le collectif. D’un autre côté, l’assimilation des couches profondes de l’inconscient peut conduire à l’inflation de la personnalité. Cette inflation peut être préjudiciable ou bénéfique selon la capacité individuelle à assimiler le nouveau savoir. Dans la pratique thérapeutique, il est donc important d’avoir constam¬ment à l’esprit le souci de préserver l’intégrité de la personnalité et d’éviter de surcharger le patient avec trop de connaissances sur l’inconscient. 7 références.
000171 – Dialectique du moi et de l’inconscient.
Partie 1. Les effets de l’inconscient sur le conscient
III. La persona comme élément de la psyché collective. (1928).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 156-162), (§ 243 à 253), & Jung, DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT, Gallimard, Paris 1964, (p.78-90)
Rappel de la distinction entre l’inconscient personnel et collectif ; la persona est définie en fonction de la psyché collective. Elle comprend l’ensemble de faits psychiques qui sont perçus comme personnels. Il ne s’agit cependant que du masque de la psyché collective. La véritable personnalité individuelle réside dans le soi inconscient qui, en dépit du sentiment conscient du moi d’être identique à la persona, se fait sentir directement et indirectement dans le choix et les traits de la persona. A travers l’analyse de l’inconscient personnel, le conscient est inondé de contenus collectifs qui apportent avec eux les éléments de l’indivi¬dualité. Le cas de l’étudiant en philosophie présenté au chapitre un est repris comme un exemple de la façon dont l’individualité et les aspects de la psyché collective commencent à émerger de concert, une fois que les refoulements personnels ont été répertoriés. La psyché collective commence, de façon presque magique, à déterminer le destin individuel. Il est souvent profitable en analyse d’induire artificiellement la prédominance des influences inconscientes ; ceci ébranle la persona et mine l’autorité du conscient en amenant ainsi le patient à dépasser une difficulté qui pourrait entraver son développement futur. Tant que le conscient est capable d’assimiler les contenus de l’inconscient, la tendance instinctive de celui-ci à corriger l’équilibre du conscient reste profitable. Cependant, si l’inconscient prend sauvagement le pas sur le conscient, il se développera un terrain psychotique. 1 référence.
000172 – Dialectique du moi et de l’inconscient.
Partie 1. Les effets de l’inconscient sur le conscient
IV. Tentative négative de libérer l’individualité de la psyché collective .
a. reconstitution régressive de la persona. (1928).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 163-168), (§ 254 à 259), & Jung, DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT, Gallimard, Paris 1964, (p.91-102)
La reconstitution régressive de la persona est considérée comme une tentative insatisfaisante faite par le patient pour se dégager de la psyché collective. Le contact de la psyché inconsciente avec la psyché collective se solde par une défaite, traumatisante pour le patient, de la persona. Pour y échapper, certains grimpent sur de nouveaux sommets alors que d’autres plongent dans les abymes. Ceux qui refusent catégoriquement et refoulent les contenus de la psyché collective sont cités en exemple de la seconde forme de fuite qui conduit inévitablement au rétablissement d’une persona rabougrie. C’est ainsi que Faust renonce à sa liberté pour soupirer vers une vie simple. Dans la mesure où il n’est pas possible de retrouver l’état de conscience naïve antérieure, l’individu qui choisit cette voie s’expose à une vie de résignation, d’amertume et d’état maladif de névrose chronique. 6 références.
000173 – Dialectique du moi et de l’inconscient.
Partie 1. Les effets de l’inconscient sur le conscient
IV. Tentative négative de libérer l’individualité de la psyché collective .
b. Identification avec la psyché collective. (1928).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 169-171), (§ 260 à 265), & Jung, DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT, Gallimard, Paris 1964, (p.102-107)
Description des effets de l’identification à la psyché collective comme échappatoire au traumatisme résultant de l’écroulement de la persona consciente. Pour se libérer de l’étreinte de la psyché collective et au lieu de l’ignorer comme dans la restauration régressive de la persona, l’individu éprouvé l’accepte si totalement, qu’il en est dévoré, se perd en elle, et ne peut donc plus se concevoir comme une entité distincte. De tels individus ont souvent le sentiment d’être détenteurs d’une grande vérité. Il y a de puissantes incitations à s’accrocher à cette identification à la psyché collective : elle rehausse le sens de sa propre vie, promet une riche moisson de connaissances, et donne l’impression que la vie a pris tout à coup une nouvelle direction. Mais en définitive, les effets de l’identification sont néfastes parce qu’on ne jouit pas des bénéfices de la psyché collective mais on s’y identifie (inflation). Malgré les semblants de récompense et gratification qui accompagnent l’inflation, il est montré que la capacité d’autocritique disparaît.
000174 – Dialectique du moi et de l’inconscient.
Partie 2. Individuation
I. La fonction de l’inconscient. (1928).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 173-187), (§ 266 à 295), & Jung, DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT, Gallimard, Paris 1964, (p.111-135)
Analyse de l’individuation comme une alternative de développement plus souhaitable que les autres formes dans lesquelles la psyché collective tient le haut du pavé. Présentation du but de l’individuation : dépouiller le soi des faux oripeaux de la persona et du pouvoir tentant des images primordiales. Tandis que la persona est facilement compréhensible par tous car chacun peut en faire cons¬ciemment l’expérience, les actions des processus inconscients sont perçus comme plus difficilement compréhensibles parce que plus subtils. L’analyse de ces facteurs inconscients peut s’effectuer par des exemples tirés de la maladie mentale, des inspirations créatrices ou des conversions religieuses. On considère que l’inconscient se positionne dans une relation de compensation par rapport au conscient. Présentation de multiples exemples de cas afin d’illustrer les voies spécifiques par lesquelles l’inconscient remplit cette fonction compensatrice. En général, il agit en produisant des images, souvent présentes dans les rêves, pour répondre à une situation consciente. Ce faisant, l’inconscient ne « pense » pas mais agit plutôt de façon automatique. Dans la mesure où le conscient humain est limité, cette fonction compensatrice fournit des contenus psychiques qui, convenablement reconnus, étend le champ de la conscience. Résultat de ce processus : l’augmentation de la connaissance de soi diminue la couche de l’inconscient personnel recouvrant l’inconscient collectif. 3 références.
000175 – Dialectique du moi et de l’inconscient.
Partie 2. Individuation
II. Anima et animus. (1928).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 188-211), (§ 296 à 340), & Jung, DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT, Gallimard, Paris 1964, (p.137-191)
Les concepts d’anima et d’animus sont présentés et définis par rapport au processus d’individuation. Pour les besoins de la recherche psychologique, l’âme est définie comme un complexe semi-conscient qui possède une autonomie partielle. La partie féminine de l’âme de l’homme est appelée anima. La féminité de l’âme a une triple source : les expériences de l’homme avec les femmes, l’image héritée collective de la femme dans l’inconscient et une structure psychique innée qui permet à l’homme de vivre en lui la manière féminine. Il existe des différences fondamentales entre la psyché de l’homme et celle de la femme. L’homme est plus rationnel et objectif, la femme plus subjective et émotive. L’homme refoule ses qualités féminines pour développer sa persona ; ainsi, la relation entre l’anima et la persona est compensatoire. Dans la mesure où une totale identification à la persona aboutit à une névrose, la fonction de l’anima est salutaire. Cependant et afin que l’individuation se réalise, l’homme doit se libérer de la persona mais également de l’anima et réaliser que l’interaction entre les forces intérieures et extérieures représente l’énergie du processus vital, la tension nécessaire à l’autorégulation. L’anima étant un processus interne et plus difficile à déceler, il est plus ardu de traiter avec elle qu’avec la persona. On suggère une méthode pour percevoir l’anima : l’objectiver, c’est à dire lui donner le statut d’une entité indépendante et concrète et lui permettre de parler. En rendant consciente l’anima, l’individu construit un pont vers son inconscient. Dans la mesure où l’animus représente l’entité correspondante chez la femme, il a son rôle dans le développement de la personnalité de la femme. 4 références.
000176 – Dialectique du moi et de l’inconscient.
Partie 2. Individuation
III. La technique de différenciation entre le moi et les figures de l’inconscient. (1928).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 212-226), ( § 341 à 373), & Jung, DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT, Gallimard, Paris 1964, (p.193-222)
Examen du but de la différenciation et des techniques pour faciliter celle-ci. L’individuation, réalisation de la personnalité à mi-chemin entre le moi et l’inconscient, est considérée comme le résultat de la différenciation. Afin de faciliter celle-ci chez les névrosés, il est conseillé d’encourager l’imagination. Voici la théorie qui soutend cette technique : si l’inconscient prend l’avantage sur le conscient, la force de celui-ci s’amenuise en déversant son énergie dans la production des fantasmes. Ce constant travail conscient d’imagination élargit l’horizon de la conscience en incluant les contenus inconscients et il diminue l’influence dominante de l’inconscient. Ce n’est qu’en éliminant des complexes tels que l’anima que l’individu arrive à se mettre d’accord avec son inconscient. Deux études de cas montrent les effets thérapeutiques de l’imagination. On insiste sur le fait que le patient doit prendre ses fantasmes à la lettre et y participer activement : c’est ainsi qu’apparaîtront au maximum les bénéfices théra¬peu¬tiques. L’analyste doit cependant ignorer la lettre des fantasmes pour chercher à découvrir au fond le processus soujacent qui est à l’œuvre.
000177 – Dialectique du moi et de l’inconscient.
Partie 2. Individuation
IV. La personnalité mana. (1928).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 227-241), ( § 374 à 406), & Jung, DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT, Gallimard, Paris 1964, (p.223-248)
Description de la formation et des caractéristiques de la personnalité mana, une étape du développement qui succède à la transformation et à la dissolution de l’anima en tant que complexe autonome. Le pouvoir (mana) qu’induit l’anima est souvent usurpé par le moi. En conséquence, l’individu estime de façon erronée qu’il s’est rendu maître de l’inconscient et que ce qu’il vient d’en apprendre va lui conférer le pouvoir. Il va donc se percevoir comme un homme sage et tout-puissant. Cette conception de soi qui caractérise la personnalité mana est une forme plate et collective comme toutes les personnalités dominées par l’archétype ; elle fait en conséquence obstacle au développement de l’individu. Pour continuer à se développer, l’individu doit poursuivre le processus et différencier le moi de cette personnalité mana, ce qui suppose qu’il doit amener à la conscience les contenus inconscients spécifiques de cette personnalité. Le danger d’identifier ou de concrétiser les contenus de la personnalité mana sous les traits d’une divinité est pointé dans le Faust de Goethe et le Zarathoustra de Nietzsche, cités comme des tentatives pour maîtriser les contenus de la personnalité mana. Etant donné que ces approches ne conviennent manifestement pas à l’homme qui vit dans le monde réel, l’intégration par le conscient des contenus de la personnalité mana est considérée comme étant la meilleure solution. Le résultat donnera lieu à la formation du concept du soi, un montage psychologique rappelant la formule religieuse du « Dieu avec nous ». 3 références.
000178 – Appendices :I. Nouveaux chemin en psychologie. (1912).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 245-268), (§407 à 441)
Survol de l’histoire de la psychologie et mise en perspective de la psychologie analytique à la pointe de l’état actuel de cet art. Avant elle, il y avait un fossé profond entre ce qui était demandé à la psychologie et ce qu’elle pouvait fournir. Sigmund Freud est cité comme le père de la psychologie analytique et c’est à lui que revient la fabrication du meilleur outil de celle-ci : l’analyse des rêves. Analyse détaillée du rêve d’une jeune femme ; il implique un désordre névrotique et est utilisé pour démontrer l’idée que la névrose naît d’un désordre au sein de la psyché. L’explication de l’origine de la névrose de cette femme illustre la façon dont la théorie du traumatisme a été remplacée par la théorie du conflit érotique. Une importante avancée de la théorie psychologique a été réalisée après qu’il eut été reconnu que la cause la plus fréquente des névroses se trouve dans le refoulement des pulsions sexuelles et de la tension consécutive née entre le conscient et l’inconscient. De la même façon, l’analyse des rêves est jugée, par rapport à l’hypnotisme et l’association libre, comme un progrès dans le domaine de la technique analytique. Les rêves sont considérés comme des ouvertures au sein du travail de l’inconscient. On note que la résistance générale contre ces nouvelles théories et pratiques est, selon les principes psychanalytiques, une indication certaine que quelque chose de significatif est en train d’être mis en lumière. 4 références.
000179 – Appendices : II. La structure de l’inconscient.
1. La distinction entre l’inconscient personnel et l’inconscient impersonnel. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 269-273), ( § 442 à 450), ), & Jung, LES ARCHIVES DE PSYCHOLOGIE, Genève 1916, (p.152-179)
L’analyse des différences entre les théories freudienne et jungienne de l’inconscient montre que le développement de cette dernière a été facilité par sa rupture avec l’école viennoise de psychologie. Exposé d’un argument contre la conception freudienne de l’inconscient comme réceptacle des pulsions sexuelles refoulées. Selon Freud, les refoulements peuvent être levés par l’analyse et les contenus de l’inconscient devenir ainsi conscients ; en conséquence, Freud croyait que l’inconscient pouvait s’étioler et disparaître. Mais ceci ne se produisant jamais, l’inconscient doit contenir des contenus autres que ceux que l’on croyait et avoir une autre fonction que la fonction répressive. On suppose que l’inconscient contient tous les faits psychiques tombés sous la limite du conscient, les perceptions subliminales et les contenus qui n’ont pas encore atteint la conscience. Ces derniers sont la semence des futurs contenus conscients. On affirme que l’inconscient n’est jamais au repos mais qu’il produit en permanence des fantasmes inconscients qui se positionnent dans une relation compensatrice par rapport aux pensées conscientes. L’inconscient personnel est défini comme cette couche d’inconscience qui contient le matériel et les processus inconscients accumulés au cours de la vie individuelle. Pour illustrer la différence fondamentale existant entre l’inconscient person¬nel et l’inconscient collectif, présentation du cas d’un jeune qui a développé une psychose après avoir entrevu une partie de l’inconscient collectif. On fait observer que quiconque désire un auto-épanouissement doit rendre conscients et assimiler les contenus de son inconscient personnel. 1 référence.
000180 – Appendices : II. La structure de l’inconscient.
2. Phénomènes résultant de l’assimilation de l’inconscient. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 273-280), ( § 451 à 463), & Jung, LES ARCHIVES DE PSYCHOLOGIE, Genève 1916, (p.152-179)
Analyse des différentes réactions au processus d’assimilation à travers le rôle de la psyché collective dans les sociétés primitives et modernes. Le processus d’assimilation donne lieu à quelques phénomènes intéressants : certains patients éprouvent un renforcement de la confiance en eux tandis que d’autres deviennent manifestement dépressifs. L’analyse de ces deux types de réactions révèle qu’elles ne sont que les masques respectifs d’un sentiment d’impuissance et de volonté de puissance. Le sentiment d’être « comme un dieu », rencontré chez certains patients, est analysé plus en détail pour en trouver l’origine. Ce sentiment provient d’une certaine fonction psychique de nature collective et sur-ordonnée à l’individu. La psyché collective est au fondement originel de la psyché individuelle. A la différence de l’homme primitif, l’homme moderne a été capable de distinguer sa propre psyché de la psyché collective. Si cependant au cours de l’analyse, une part de l’inconscient collectif est annexée au conscient, la personnalité se scindera inévitablement entre ses paires d’opposés. La psyché collective contient le bien et le mal de façon indifférenciée. Ce n’est qu’avec le développement de l’esprit individuel moderne que se réalise la distinction suivie de la répression consécutive du mal. La répression de la psyché collective fut nécessaire au développement de la personnalité civilisée. Le danger réside dans le fait qu’au cours de l’analyse l’inconscient collectif peut prendre le dessus. C’est pourquoi, les analystes doivent se souvenir que le but de l’analyse est le développement de la personnalité, ce qui demande que les contenus de l’inconscient personnel soient clairement distingués de l’inconscient collectif . 1 référence.
000181 – Appendices : II. La structure de l’inconscient.
3. La persona comme élément de la psyché collective. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 273-280), ( § 464 à 470), & Jung, LES ARCHIVES DE PSYCHOLOGIE, Genève 1916, (p.152-179)
Distinction entre la persona et le conscient et explication de la différence entre un investissement schizophrénique de l’inconscient et la libération analytique hors de la psyché collective. L’expérience analytique révèle que le conscient n’est qu’une partie arbitraire de la psyché collective. Il existe parce qu’il ignore les caractéristiques universelles de l’humanité. De plus, il a refoulé plus ou moins arbitrairement des contenus psychiques qu’il serait utile de connaître. Cette partie arbitraire de conscience est appelée la persona et bien qu’elle semble individuelle, elle n’est en fait qu’un masque porté par la psyché collective. Au cours de l’analyse, ce masque tombe et, en dernier ressort, l’individu apparaît collectif. La perception de cette dimension par l’analysant fait surgir le sentiment d’être « semblable à dieu ». Ce sentiment est caractérisé par des rêves d’envolées et de grandeur, de désorientation par rapport à l’identité propre et de libre circulation des fantasmes inconscients. Cet état frise et ressemble à la schizophrénie. Dans la schizophrénie, l’inconscient usurpe la fonction du réel : les pensées inconscientes sont entendues comme des voix et les fantasmes sont perçus comme des objets réels. Au cours de l’analyse cependant, le patient se rend compte qu’il fait appel à l’inconscient et n’investit plus ces contenus comme une réalité objective.
000182 – Appendices : II. La structure de l’inconscient.
4. Tentative de libérer l’individualité de la psyché collective. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 283-286), ( §471 à 479), & Jung, LES ARCHIVES DE PSYCHOLOGIE, Genève 1916, (p.152-179)
Analyse de deux réactions courantes liées à la première prise de conscience de l’identification à la psyché collective. Le sentiment qui découle de la prise de conscience de cet état de « similitude à dieu » incite le patient à chercher à s’en débarrasser. Les deux mécanismes usuels pour y échapper sont : la restauration régressive de la persona et l’identification à la psyché collective. La première solution aboutit au retour à la persona antérieure et donc régressive. Ici, l’inconscient est maîtrisé par une analyse réductrice de ses contenus, ce qui permet de les rejeter catégoriquement en tant que sexualité infantile ou volonté de puissance. Cette solution retarde l’évolution et n’est en rien efficace pour affaiblir l’influence de l’inconscient sur le conscient. La seconde solution mène à l’acceptation complète de la « similitude au dieu » : elle devient une partie de soi et ainsi ne peut plus être menaçante. Une telle identification est toujours une démarche régressive ; en s’identifiant à eux, le patient perd ses chances de profiter des trésors de la psyché collective . 1 référence
000183 – Appendices : II. La structure de l’inconscient.
5. Tentative de libérer l’individualité de la psyché collective. (1916).
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 288-300), ( § 480 à 510), & Jung, LES ARCHIVES DE PSYCHOLOGIE, Genève 1916, (p.152-179)
Survol des faits impliqués dans le processus d’individuation. On montre que dans la mesure où la psyché collective et individuelle ont toutes deux leur valeur propre, il est nuisible de s’identifier à l’une au préjudice de l’autre. Cette tendance en l’homme à chercher une solution unique est renforcée par son ratio¬nalisme dont l’essence est le refus catégorique de tout ce qui n’est pas déjà connu ou compris. La psyché humaine, pourtant, est collective et individuelle. Tenter de la diviser ne mène à rien et est impossible. L’analyste doit se demander : qu’est-ce qui, en ce moment et chez ce patient, représente les besoins naturels de la vie ? La réponse ne peut venir que de l’observation de ces germes psychologiques de vie qui naissent de la collaboration naturelle entre le conscient et l’inconscient d’une part, et entre l’individu et le collectif d’autre part. Ce sont les imaginations créatrices, et non les rêves, qui réussissent cette fonction unificatrice. Comprises herméneutiquement, ces imaginations sont les panneaux indicateurs d’une vie harmonieuse ; lorsqu’elles sont associées au désir du patient de se débarrasser de sa névrose, elles ont une influence sur la cure. L’addendum à ce chapitre esquisse brièvement le processus d’individuation. Il définit également la conscience, l’inconscient collectif, la psyché collective, l’individualité, la persona et l’anima. Brève révision de la relation de ces concepts entre eux.
000184 – Appendices : II. La structure de l’inconscient.
6. Récapitulatif. (1916)
In Jung, Collected Works of C. G. Jung, Vol.7. 2nd. Ed.,Princeton University Press, 1966.349 p. (p. 300-304), ( § 511 à 521). & Jung, LES ARCHIVES DE PSYCHOLOGIE, Genève 1916, (p.152-179)
Résumé des deux versions d’une esquisse qui classe et définit les clés de voûte de la psychologie humaine. Les six principales têtes de chapitre sont : la division du matériel psychologique en contenus conscients et inconscients, la composition de la persona, la composition de la psyché collective, l’individualité, l’inconscient personnel et collectif, l’anima. Chaque thème principal est divisé entre les éléments qui le constitue. Ils sont définis et reliés au développement de l’ensemble. Le résultat donne un tableau précis du processus logique utilisé pour réunir ce matériel.