par Elisabeth Conesa-Caillé, mars 2015
Pour celles et ceux qui participaient aux travaux de la SFPA au début des années 90, le nom de Mireille Couchat est sans doute familier. Celles et ceux qui travaillaient avec les enfants et qui, de ce fait, se retrouvaient mensuellement autour de Denyse Lyard pour la lecture de Neumann, ou bien annuellement pour le séminaire des thérapeutes d’enfants et d’adolescents, l’ont connue encore davantage. Elle n’hésitait pas à prendre la parole pour demander à son interlocuteur de préciser sa pensée, dans un souci d’ouverture et de compréhension, mais aussi à faire part de son désaccord parfois de façon ferme tout en restant respectueuse. Peut-être est-ce, entre autres, son travail en Institution avec des collègues non jungiens qui lui apprit à la fois cette ouverture et cette fermeté. La place de la femme, du féminin, celle du corps et de la psyché dans la clinique étaient des centres d’intérêt importants pour elle. Elle nous les faisait partager avec passion. Quant à sa connaissance de l’italien, celle-ci lui donnait un accès facile aux textes écrits par nos collègues dans cette langue : avec simplicité, elle nous en faisait largement bénéficier.
Au-delà des dures épreuves que la vie lui fit traverser, à chaque fois, elle retrouva sa façon d’être chaleureuse et enjouée. Un moment vint où elle préféra se retirer de la vie active, mais toujours elle continua à cultiver l’amitié malgré la distance qui séparait Aix-en-Provence de Paris.